Premier pas vers une évolution majeure pour l’industrie aéronautique, le Generative Design engendre également des changements profonds à l’aval puisque la cloison bionique d’Airbus a été fabriquée, ce qui est inédit, selon un procédé d’impression 3D. Au total, pour cette seule cloison, décidément bien plus technique qu’il y paraît, plus de 100 pièces conçues dans un alliage métallique ultrarésistant développé par Airbus ont été imprimées en 3D avant d’être assemblées. Ce procédé s’avère également plus écologique puisqu’il permet 95 % d’économie de matières premières, comparé avec la méthode classique de fraisage des pièces métalliques dans la masse. « En plus, les résidus de matières premières peuvent être réutilisés pour la fabrication d’autres pièces », renchérit Bastian Schaeffer.
À ce jour, la cloison bionique développée par Airbus avec l’appui d’Autodesk Research est la plus grosse pièce d’avion jamais imprimée en 3D. Actuellement en test, le composant doit prochainement intégrer le processus de certification des autorités aéronautiques, avant, espère Airbus, de faire son apparition dès 2018 sur ses célèbres A320. Si ces tests s’avèrent concluants, le constructeur envisage d’appliquer ces nouveaux procédés à des pièces de plus grandes dimensions, comme la paroi du cockpit, qui doit également inclure un blindage afin de protéger les pilotes, ou encore la structure de l’office, où sont stockées nourriture et boissons.